Dans le 11ème volet de sa Chronique Giennoise « Choses et d’Autres », Maître Jean-Claude Renard évoque une conséquence du succès de la Faïencerie de Gien dont on parle peu : les imitations.

Le tour de force des artistes et ouvriers de la Manufacture, en marge d’une production propre à Gien, réside en cela que les imitations des faïenceries concurrentes, sont une caractéristique stylistique de leur savoir-faire.
La patte de Gien est devenue inimitable à partir du moment où il y a eu cette façon unique de réinventer des décors hétéroclites issus de traditions esthétiques diverses : tant en France (Nevers, Rouen, Niderviller, Nancy, Longwy, Pont aux Choux, Marseille, Moustiers, etc..), en Europe (Majoliques Italiennes, Urbino, Delft, Vienne, Wedgwood) en Orient (Iznik, Perse) et Extrême-Orient (Chine, Japon, Corée).

Plat rond mural
Technique : peinture à la main, décor « Le Partage du Butin ».
L’aile possède toutes les caractéristiques de la riche interprétation des majoliques italiennes, trois lions tiennent dans leur gueule la chaîne d’union.
Époque Napoléon III
Le tour de force des artistes et ouvriers de la Manufacture, en marge d’une production propre à Gien, réside en cela que les imitations des faïenceries concurrentes, sont une caractéristique stylistique de leur savoir-faire.


Chaque nouveau décor va alors être décliné en services de table, pendules, potiches, jardinières, bougeoirs, lampes, abat-jours, plats décoratifs, statuettes et autres bibelots de vitrine…

Le cachet impérial que l’on voit sur ce vase est fantaisie.
Il faut signaler que des index ont été créés et édités pour les collectionneurs.
Dans la prochaine chronique, nous évoquerons une autre pratique qu’étaient les sur-décors.


Photographies réalisées par François Zabaleta.